S’ il y a un mot à la mode, c’est bien celui-ci ! Intraduisible en français, quelque peu accommodé à toutes les sauces pour valoriser une approche souvent fantaisiste du dressage du cheval. Il renvoie à l’image du cowboy ou de la cowgirl éducateurs de chevaux réputés difficiles, véhiculée par Hollywood…
CA VEUT DIRE
QUOI ?
Etymologiquement, c’est un terme anglais composé de Horse : cheval, Man : homme, Ship comme dans Relationship qui veut dire relation. Ce serait donc par définition la relation entre un homme / une femme et un cheval.
Dans la pratique, un Horseman est un homme ou une femme de cheval ayant des connaissances dans le domaine équestre plus abouties que celles de la plupart des cavaliers ou propriétaires de chevaux. Elles sont le fruit d’une grande expérience acquise au fil des années par une pratique assidue, l’observation des chevaux dans leur milieu, de recherches personnelles, d’une curiosité et d’une soif d’apprentissage jamais taries.
Cette compréhension du cheval permet ainsi la création d’une relation harmonieuse obtenue par des méthodes d’apprentissage dites douces telles que le renforcement positif ou le transfert d’idées.
Dans son processus éducatif, le Horseman saura faire, par exemple, la différence lors du travail d’un cheval entre l’acceptation et la résignation. Seule l’acceptation, plus difficile à gagner pourra être à l’origine d’un partenariat ou d’un lien réel. Et c’est cette philosophie de travail qui représente le Horsemanship.
QUELLE
DIFFERENCE
AVEC LE DRESSAGE
TRADITIONNEL ?
Le Horsemanship est parfois appelé « équitation comportementale » mais ceci est trop restrictif à mon avis car la relation homme/cheval ne s’arrête pas à l’équitation. Il est également appelé « équitation éthologique » par abus de langage, l’éthologie étant l’étude scientifique du comportement des espèces.
Ce qui caractérise le Horsemanship par rapport aux méthodes traditionnelles d’approche du cheval ou de l’équitation c’est l’utilisation du comportement naturel des chevaux et leurs psychologies pour créer une relation sereine basée sur le respect mutuel où le cheval est considéré comme un être vivant doué d’ intelligence, un partenaire à part entière capable de prendre des initiatives.
Le Horsemanship se base essentiellement sur la notion de cheval proie c’est-à-dire émotif et peureux, cherchant avant tout sa sécurité avant les relations sociales. Le rôle de l’entraîneur sera donc avant tout de rassurer. Il accorde une grande importance au travail en liberté, à pied sans pour autant négliger le travail à cheval dont le grand principe est le transfert d’idées.
QUELS SONT LES
BÉNÉFICES ?
Le Horsemanship peut être utilisé pour toutes les disciplines et types d’équitation : saut d’obstacle, dressage, reining, trail, randonnée, etc. Il peut être adopté par tout le monde, du cavalier débutant au professionnel aguerri.
Cette marche à suivre, si elle est bien exécutée, mobilise sens de l’observation, bienveillance et empathie. Elle procure tout en renforçant le partenariat homme/cheval un certain bien être des acteurs en présence. Plaisir, harmonie et résultats sont au rendez-vous.
LA DIFFERENCE
AVEC WH
HORSEMANSHIP ?
D’un point de vue philosophique, la méthode WH Horsemanship accorde moins d’importance au schéma proie/prédateur qui est trop réducteur. Nous ne sommes ni prédateurs ni proies tout au long de notre vie. Dans l’approche WH Horsemanship le cheval est appréhendé comme membre d’un groupe à l’instant grégaire développé, c’est-à-dire cherchant avant tout les relations sociales avec ses congénères. Il est avéré que dans la nature les chevaux vivant en groupes sont peu en danger.
Cette façon de penser implique que les cavaliers dresseurs ou propriétaires de chevaux doivent avant tout apprendre le langage corporel des chevaux avec toutes ses nuances. Un même signe émis peut dire des choses différentes selon le contexte.
Cela exige également une maîtrise optimale de son propre langage corporel afin d’établir une connexion avec le cheval pour aboutir à un leadership inspirant, instaurant la confiance mutuelle et un but commun.
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