Certains courants de pensées plutôt récents insistent sur le fait que nos chevaux domestiques partagent les mêmes caractéristiques et besoins fondamentaux que les chevaux dans leur état naturel.
Mythe ou Réalité ?
La domestication du cheval remonterait d’après les dernières recherches archéologiques à environ 8000 ans avant notre ère quelque part en Asie Centrale.
La domestication
c’est quoi ?
C’est l’ensemble des procédés mis en œuvre par l’être humain pour apprivoiser une espèce animale sauvage.Le cheval a ainsi été capturé, sélectionné et élevé pour la viande, puis pour l’agriculture et la guerre et plus récemment pour le sport et les loisirs équestres.
Le cheval sauvage quant à lui, ne subit pas l’influence de l’homme, il vit en liberté dans des espaces ouverts, en petit groupes de composition relativement stables.Parfaitement adapté à son milieu, il survit grâce à une sélection naturelle rigoureuse.
La différence entre
cheval sauvage
et domestique ?
Le cheval qu’il soit domestique ou sauvage peut être succinctement défini par trois caractéristiques comportementales, il est herbivore grégaire et nomade. Cela veut dire qu’ il se nourrit uniquement d’herbes et de végétaux, doté d’un seul et petit estomac contrairement aux ruminants comme la vache il est obligé de faire plusieurs repas par jour, ce-dont il faut tenir compte dans l’alimentation de nos chevaux domestiques pour éviter les troubles digestifs.
Comme espèce grégaire il a besoin de ses congénères et d’interactions sociales pour sa survie et chaque cheval à sa place dans la hiérarchie du troupeau qui je le rappelle est homogène (constitué des mêmes individus), cela implique qu’il va falloir recréer des groupes pour nos chevaux domestiques, et être vigilant quant à l’introduction d’un nouveau membre.
De par sa qualité de nomade, il se déplace beaucoup, notamment pour trouver son alimentation. Besoin souvent occulté dans l’hébergement de nos chevaux domestiques, ce besoin inassouvi est à l’origine de troubles du comportement (saut de moutons, cheval qui embarque …).
Des besoins et
comportements
similaires ?
La différence notoire entre nos deux groupes est la sélection. Naturelle et basée sur la survie pour les uns leur donnant résistances aux intempéries, frugalité et qualité de pieds à toutes épreuves par exemple.
Artificielle et basée sur des aptitudes spécifiques pour les autres, telles que compétences sportives, taille importante, couleurs atypiques etc.Tout cela n’a pas été sans conséquences, et des différences significatives dans les comportements et les besoins fondamentaux sont apparus entre nos deux groupes.
Par exemple :
- Un cheval domestique a un système digestif plus fragile
- Un cheval sauvage résiste mieux aux intempéries et discerne mieux les différentes espèces de plantes de son alimentation
- Les comportements de reproduction sont différents
- Les poulains à l’état naturel sont éduqués dès le plus jeune âge par tout le troupeau.
Que retenir sur
le dressage des
chevaux
d’aujourd’hui ?
Il est indispensable pour le bien-être de nos équidés, que chaque cavalier, propriétaire d’écurie, professionnel du cheval (enseignants, maréchaux, dentistes…) aient une parfaite connaissance des besoins fondamentaux et des comportements de nos chevaux à l’état naturel. Cette approche qualitative du cheval et de l’équitation peut nous amener à remettre en question les réponses habituelles à certaines problématiques.
Néanmoins malgré toutes les similitudes entre nos deux groupes il faut garder à l’esprit qu’ils ne sont plus tout à fait les mêmes, et l’occulter ouvre la porte aux dérives doctrinaires qui n’auraient comme résultat que l’effet inverse de celui recherché. Apprentissage, pragmatisme et bon sens sont les clés de la progression.
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